Cinq bienheureux

Un événement majeur pour la vie de l’Eglise se déroulera le samedi 22 avril avec la béatification, à Saint-Sulpice, de cinq prêtres morts martyrs durant la Commune de Paris en 1871. Majeur, car la sainteté, qui est toujours l’oeuvre de Dieu, même si elle nécessite notre collaboration avec la grâce, est le meilleur témoignage de la résurrection du Christ. Bien plus que les miracles ou les guérisons, la sainteté est l’oeuvre du Christ puisqu’il est venu pour les pécheurs, pour les justifier, les sanctifier et les faire entrer dans son royaume. C’est ainsi que le premier témoin du Christ ressuscité fut Marie Madeleine dont il avait chassé sept démons et qu’il avait ainsi rendue à la liberté des enfants de Dieu. C’est elle qui annonça aux apôtres, le matin de Pâques, qu’elle avait vu le Christ vivant. Ces cinq prêtres déclarés bienheureux attestent à leur tour que le Christ est vivant puisqu’il a le pouvoir de nous sauver du péché. Lisons leur biographie et leur correspondance (cf le site internet du diocèse) pour découvrir par-delà l’héroïcité de leur martyre, la grâce du Christ s’adaptant à leur diversité et les amenant au don total d’eux-mêmes. La fête de la Miséricorde Divine , le deuxième dimanche de Pâques, nous oriente à voir ainsi la puissance du Christ ressuscité qui se met au diapason de la faiblesse de la foi de saint Thomas qui voulut toucher pour croire. Le Christ, dans sa gloire, n’a de cesse de toujours descendre jusqu’à nous pour nous élever jusqu’à lui. Sainte Faustine Kowalska, dépositaire du message du Christ concernant la Miséricorde divine, canonisée en l’an 2000, a ouvert notre siècle par cet appel à croire en la miséricorde, à garder confiance en Jésus malgré la surabondance parfois désespérante du péché. Le Christ est vivant et comme il a sanctifié ces hommes par le passé, il est capable de faire de nous des saints.

Père Jean-Pierre Durand

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