Au détour de notre carême, entre un jeûne et un chemin de croix, nous avons été surpris par une pandémie. Tout le monde chez soi ! C’est une pénitence que nous n’avions pas programmée. Mais puisqu’il nous faut la vivre, c’est bien là que le Seigneur nous attend et c’est en y faisant face, en tant que chrétien, que nous ferons notre carême.
Tout d’abord dans le soin à apporter aux autres. Le coronavirus, c’est d’abord une épidémie et donc des malades à soigner et des gens bien portants à préserver. Si nous nous demandions dans notre carême ce que nous pouvions faire pour les autres, nous avons là deux axes d’exercice de la charité concrète. Nous sommes en train de voir ce que nous pouvons faire pour les gens de la rue, particulièrement vulnérables, que nous rencontrions tous les dimanches matin. Il ne semble pas que nous puissions être prêt pour dimanche, mais vous trouverez sur le site Internet de la paroisse des informations mises à jour très bientôt.
Une troisième façon de s’ouvrir aux autres consiste à soutenir les personnes seules, d’autant qu’elles sont maintenant cloîtrées chez elles. De même pour la famille et les amis que nous négligions. Sans oublier nos frères et soeurs paroissiens. À nos téléphones !
Un quatrième axe pour les familles, vous l’aurez remarqué dans nos appartements exigus, consiste à demeurer ensemble sur une longue période. Dure épreuve de la patience, de la tendresse, de la compréhension réciproque, au milieu du télétravail. Mais en tant qu’époux et parent, comptons sur l’aide du Seigneur dans le sacrement de mariage.
C’est encore un axe du carême : se tourner davantage vers le Seigneur. Mais cette fois, à domicile. Excellente occasion de faire droit à l’église domestique formée par la communauté familiale. Prier ensemble ; le père Benoît donne des indications pour une lectio divina ci-dessous ; rechercher ensemble les voies du Seigneur.
Père Jean-Pierre Durand