Archives de catégorie : Editoriaux

A la base de départ

Ces deux prochains dimanches, nous rencontrons dans l’évangile de saint Matthieu deux paroles essentielles de Jésus. Saint Matthieu les place en tête de tous les enseignements, discours et paraboles du Christ, dévoilant ainsi ce qu’elles ont d’incontournable pour aborder Jésus.

La première reprend l’exhortation de saint Jean-Baptiste : « Convertissez-vous car le royaume des Cieux est tout proche ». Saint Jean-Baptiste, ouvrant la voie au Seigneur, dévoilait ainsi l’attitude permettant de le recevoir. Et pour nous, chrétiens, peut-être même pratiquants ou engagés, et à plus forte raison consacrés ou prêtres, relire ces mots nous rappelle que nous devons toujours rester en état de conversion. Comment le monde accueillerait-il l’évangile que nous lui transmettons s’il n’était pas d’abord pour nous la Parole de Dieu qui nous convertit ? Relire l’évangile, cette année encore, nous mettra en rapport avec la Parole de Dieu qui, tel un glaive à deux tranchants, pénètre au plus profond du cœur pour faire la vérité. Désirons donc cette vérité sur nous-mêmes pour avancer dans le Christ.

La deuxième parole du Christ dans l’évangile de saint Matthieu est le texte des béatitudes qui, là encore, révèle l’attitude fondamentale du chrétien : pauvre, petit et humble, doux, pur et miséricordieux, mais assoiffé de justice et artisan de paix peut-être jusqu’à la persécution. Car c’est la personnalité profonde du Christ lui-même, et donc celle qu’il voudra imprimer en nous, par son Esprit Saint, dans tous ses enseignements. Nous la contemplons déjà parfaitement réalisée en la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, et pour nous aujourd’hui peut-être plus qu’auparavant alors que nous sommes tentés par l’efficacité et la productivité, le Christ nous rappelle ainsi ce qui est réellement fécond. Car chacun de nos frères et sœurs, même très loin du Christ, porte cela au fond de son coeur. Ainsi nous voulons offrir le Cœur de Jésus qui rejoint le cœur de nos contemporains.

Père Jean-Pierre Durand

Adieu Benoit XVI

Le pape émérite* Benoit XVI (Joseph Ratzinger) est retourné vers le Père le samedi 31 décembre dernier. Pour lui le passage à la nouvelle année aura été en même temps sa nouvelle naissance dans l’éternité!

Il se présentait comme « un humble ouvrier dans la vigne du Seigneur ». Voilà comment se voyait celui qui a occupé une si grande fonction, qui a porté une si lourde charge.

Ce qu’on peut retenir chez lui aussi, c’est qu’au-delà de tout ce qu’il a pu faire et porter, au-delà de sa grande intelligence de théologien, il a gardé un cœur d’enfant. Quelqu’un disait : « Benoit XVI, il a une tête comme 12 professeurs, et une foi d’enfant de 1ère communion ».

Pour finir, laissons-lui la parole. Lors d’une interview il y a quelques mois, il évoquait la fin de sa vie :

« Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie. Bien que, regardant en arrière ma longue vie, je puisse avoir beaucoup de motifs de frayeur et de peur, mon cœur reste joyeux parce que je crois fermement que le Seigneur n’est pas seulement le juge juste mais, en même temps, l’ami et le frère qui a déjà souffert lui-même mes manquements et qui, en tant que juge, est en même temps mon avocat (Paraclet). À l’approche de l’heure du jugement, la grâce d’être chrétien me devient toujours plus claire. Être chrétien me donne la connaissance, bien plus, l’amitié avec le juge de ma vie et me permet de traverser avec confiance la porte obscure de la mort. À ce propos, me revient sans cesse à l’esprit ce que Jean rapporte au début de l’Apocalypse : il voit le Fils de l’homme dans toute sa grandeur et tombe à ses pieds comme mort. Mais Lui, posant sur lui sa main droite, lui dit : “Ne crains pas ! C’est moi…” »

 P. Benoît

* qui n’est plus en exercice

La foi de Noël

Devant l’immense ampleur d’un si grand mystère, l’Incarnation, ne faut-il pas d’abord scruter et méditer le dépôt de la foi que l’Eglise, notre mère, nous transmet ? Je vous propose ainsi ces quelques lignes tirées de La Foi Catholique de Gervais Dumeige, servant d’introduction aux textes du magistère concernant le Christ :

L’importance pour notre salut du mystère du Dieu fait homme explique la passion avec laquelle l’Eglise, son Epouse, tient fermement ce que Dieu lui a révélé à ce sujet. N’est-ce pas le mystère même de sa propre existence ?

La doctrine du Christ vrai Dieu et vrai homme, tels sont les deux piliers de base de la théologie du Christ, qui s’édifie sur eux en déployant la vérité de l’« union hypostatique » : dans le Christ, la nature humaine et la nature divine sont unies en une seule personne divine. Une substance ou une personnalité purement humaine dans le Christ serait incompatible avec cette unité. Aussi le Christ n’ajoute-t-il pas à sa qualité de Fils de Dieu par nature une adoption de fils par grâce. Les deux natures demeurent distinctes, sans se fondre, sauvegardées l’une et l’autre en leur intégrité. Le Christ a donc un véritable esprit humain, une âme véritablement humaine, une volonté humaine et une opération humaine qui lui sont propres. Mais cette distinction n’est point une séparation : sa nature humaine est vraiment et réellement propre à la Personne divine du Verbe de Dieu. Voilà sur quoi reposent l’impeccabilité et l’infaillibilité absolues du Christ, même dans sa vie d’homme, et l’absence en lui de toute ignorance. Ainsi établi Médiateur entre Dieu et l’homme, il a pu, second Adam, sceller dans son sang une nouvelle Alliance qui rend gloire à Dieu dans le ciel et paix sur terre aux hommes de bonne volonté.

Joyeux Noël à chacun de vous, dans la lumière du Verbe fait chair.

Père Jean-Pierre Durand

Qu’attends-tu de Noël ?

« Qu’êtes-vous aller regarder au désert ?
Qu’êtes-vous allés voir ? »

A l’approche de Noël, Jean-Baptiste nous secoue !

Le temps de l’Avent nous fait méditer sur l’attente.
L’attente de quoi, au fait ?
L’attente de la venue du Messie, du Sauveur, de JESUS.

Mais au fait…qu’est-ce que j’attends de la venue de JESUS ?

Ecoutons de nouveau Jean-Baptiste :
« qu’êtes-vous donc allés voir ?
un homme habillé de façon raffinée ?
Mais ceux qui portent de tels vêtements
vivent dans les palais des rois.
Alors, qu’êtes-vous allés voir ?

Il est étonnant de voir que des foules viennent l’écouter :

« Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain
se rendaient auprès de lui »

Ils viennent AU DESERT pour écouter un homme vêtu de POILS DE CHAMEAUX et qui mange des SAUTERELLES, et qui appelle vigoureusement à la CONVERSION, à la REPENTANCE pour le pardon des PECHES.

Toutes choses contraires à l’esprit du monde…

« Engeance de vipères !
Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit digne de la conversion. »

Et pourtant ! les foules s’approchent, comme attirées par un aimant…

Cela fait penser aux foules de gens qui vont voir Saint Charbel (mort un 24 décembre), au Liban. Qu’est-ce qui attire vers un ascète comme ça ? Il faut dire que celui-ci fait des miracles. Mais tout de même…
Il y a comme un flair qui fait sentir aux foules où se trouve Dieu.

Noël approche. Tâchons de nous ménager l’espace nécessaire, notre DESERT à nous, qui nous évitera de passer à côté de la venue de Celui qui est « bien plus qu’un prophète ».
Du reste, la leçon évangélique vaut pour toute l’année.

Père Benoit

« Viens, Seigneur Jésus »

« C’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil » (Rm 13, 11)

Saint Paul dit de nous réveiller. Et à travers lui, c’est l’Eglise qui nous rappelle cette nécessité, pour ne pas rater la venue du Christ dans nos vies.

“Je dors, mais mon cœur veille”, dit la bien-aimée du Cantique des cantiques, le livre de la Bible qui décrit l’amour que l’on a pour Dieu avec les mots de l’amour humain (5, 2) :

Je dors, mais mon cœur veille. J’entends mon bien-aimé qui frappe. « Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit. »

En ce temps de l’avent, c’est certainement le cœur qui doit veiller.

Qu’est-ce qu’entend le cœur qui veille auprès de Jésus Christ ? Il entend Jésus qui frappe à la porte précisément de son cœur, il demande qu’il lui ouvre.

Tout le temps de l’avent est là : un réveil, bien sûr, mais un réveil de notre cœur, de notre amour pour Dieu, de notre foi. Pour lui ouvrir. Car il est là et il frappe, il veut entrer.

Tout le temps de l’avent est également là, dans une attente. Celle de la venue, de l’avènement de Jésus. “Jésus parlait de sa venue”, nous dit l’évangile.

Tout le temps de l’avent est encore là, dans un fait, qui est que Jésus est celui qui vient maintenant, qui se rend présent, qui s’approche de nous, tous les jours. Et donc qui veut être attendu, dans une attente amoureuse, un réveil de notre cœur.

Tout le temps de l’avent est enfin dans un creux, un manque : le bien-aimé n’est pas là. Heureux celui qui s’est laissé appauvrir et qui éprouve ce manque. C’est pour lui que vient Jésus.

Père Jean-Pierre Durand

Dignité et responsabilité du Baptême et de la Confirmation

Depuis quelques temps nous nous posons la question, à la paroisse, d’accueillir des filles pour servir à l’autel, avec les garçons. Cela se fait déjà ailleurs dans l’Eglise, même si dans la majorité des lieux ce sont des garçons qui assurent ce service.

La question de fond sous-jacente est la suivante : le service de l’autel est-il lié au sacrement de l’Ordre (sacrement par lequel on devient diacre, prêtre ou évêque), ou aux sacrements du Baptême et de la Confirmation, que peuvent recevoir tous les fidèles, hommes et femmes ?

Historiquement, ce service était associé au sacrement de l’Ordre, même si ceux qui servaient n’étaient pas eux-mêmes ordonnés. Du coup ce service était réservé aux garçons. Mais progressivement depuis quelques décennies (notamment depuis le Concile œcuménique Vatican II), l’Eglise redécouvre la dignité qui découle des sacrements du Baptême et de la Confirmation, sacrements qui communiquent la plénitude de la vie divine. Elle discerne par la même occasion la nécessité de davantage manifester l’importance de ces sacrements, et de rendre visible la responsabilité qui en découle. En effet tout baptisé/confirmé a la charge de participer à rendre le Christ présent dans le monde, d’évangéliser le monde. En conséquence, l’Eglise a ouvert les ministères de lecteur (proclamation de la Parole) et acolyte (service de l’autel) à tous les baptisés, hommes et femmes (cf. décision du pape François, 11 janvier 2021).

Ainsi, voir des femmes et des hommes servir ensemble à l’autel rend évident qu’ils le font en vertu du Baptême et non en lien avec le Sacrement de l’Ordre. Par ailleurs, leur service à côté des prêtres rend visible également que tous les baptisés, avec les prêtres, œuvrent ensemble à la même fin : servir et annoncer le Christ, que ce soit dans la liturgie, ou dans le reste de la vie.

P. Benoît

Eternité !

Cette période, avec la fête de tous les saints (1er novembre) et du jour de prière pour les défunts (2 novembre) est propice pour lever un peu la tête et penser à notre destinée éternelle. Eternelle !

Eternité… Quel mot impressionnant, vertigineux…mais aussi beau, rempli d’une espérance incroyable (mais vraie) !

Quel don Dieu nous a fait, d’une liberté capable de faire des choix qui auront des répercussions dans l’éternité !

Quand nous fêtons tous les saints, nous fêtons nos frères et sœurs qui sont déjà entrés dans l’éternité de bonheur, de joie et de paix avec Jésus-Christ. Ils fêtent déjà l’amour miséricordieux du Seigneur.

Quand nous prions pour les défunts, nous agissons par amour pour eux, pour hâter leur entrée au Ciel, car ils ont encore besoin d’être purifiés (c’est le « purgatoire »).

Et nous, qui sommes encore ici-bas ? La pensée de l’éternité nous stimule. Car c’est une éternité de BONHEUR où Dieu nous attend. Cette pensée ne nous fait pas fuir nos tâches concrètes, mais nous y plonge avec plus de réalisme, c’est-à-dire à la fois plus de recul et plus d’ardeur. Ecoutons ces quelques mots de Madeleine Delbrêl, écrits après avoir été « éblouie par Dieu » lors de sa conversion à 20 ans :

« Tu avais fait mon cœur à ta taille, ma vie pour durer autant que toi et parce que tu n’étais pas là le monde entier me paraissait petit et bête et le destin de tous les hommes stupides et méchant.
Quand j’ai su que tu vivais je t’ai remercié de m’avoir fait vivre, je t’ai remercié pour la vie du monde entier.
La souffrance dont on souffre sur terre m’a paru beaucoup plus grande et aussi beaucoup plus petite, les joies qu’on y trouve beaucoup plus vraies et beaucoup plus petites aussi. »

P. Benoit

« Demandez et l’on vous donnera »

La prière de demande ne se fait pas pour obtenir d’un Dieu lointain quelque chose qu’il ne voudrait pas nous donner. Être persévérant, ce n’est pas faire pression sur Dieu. C’est solliciter humblement un don, de la part de quelqu’un qui nous est déjà acquis. C’est une relation que nous établissons avec notre Père. C’est attirer la volonté de l’autre, de l’intérieur d’elle-même, et non pas l’acheter. C’est donc rencontrer l’autre, et par amour, l’inciter à donner. Le don en lui-même passe alors au second plan derrière le donateur. Car la prière de demande n’est ni une pression sur l’autre, ni un achat, puisque l’autre est un ami.

Dieu n’a pas besoin qu’on lui fasse connaître ce dont nous avons besoin. Mais il l’attend pourtant, afin que nous le rencontrions. Dieu veut répandre ses dons, et il attend que nous le lui permettions. Il est sensible à nos demandes, puisqu’elles manifestent nos désirs. Lui qui veut que ses dons soient désirés. Il ne peut rassasier que ceux qui ont faim et soif de quelque chose.

Il faut que nous cessions de ne compter que sur nous-mêmes. La prière de demande nous fait miser sur Dieu, nous remet entre ses mains, nous fait vivre par la foi. Alors nous pouvons nous dire que quoi que nous lui avons demandé, il nous a entendus, et même exaucés, mais de la manière qu’il lui a plu. Comme nous sommes dans sa main et que notre plus grand désir est que ce soit sa volonté qui se fasse, nous sommes toujours exaucés, quoi que nous demandions : « Dieu est capable de faire bien au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir. »

Il nous revient de reconnaître sa main dans notre vie, d’avoir ce sens spirituel qui assurément nécessite une grande persévérance dans la prière. Peut-être qu’alors nous pourrons nous exclamer avec Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Le Seigneur s’est plu à combler mes moindres petits désirs. »

Père Jean-Pierre Durand

Peut-on aimer sans connaitre ?

« L’athée est aimé par nous d’un amour médiocre parce que nous ne le connaissons pas véritablement ». Ces mots de Madeleine Delbrêl nous interpellent : on ne peut annoncer le Christ et l’Evangile sans aimer. Mais peut-on aimer celui que nous ne connaissons pas vraiment ?

Madeleine Delbrêl (1904-1964) a été une femme poète, assistante sociale et mystique. Mais avant de (re)trouver la foi catholique, elle a traversé ses années de jeunesse dans un profond athéisme. C’est cette expérience qui lui a fait connaître de l’intérieur le vide existentiel que peut éprouver un non-croyant.

Providentiellement, elle a écrit durant cette période. Avec sa rigueur logique elle a cherché à tirer toutes les conséquences de son athéisme :

« On a dit : « Dieu est mort. »
Puisque c’est vrai, il faut avoir le courage de ne plus vivre comme s’il vivait.
On a réglé la question pour lui, il faut la régler pour nous. […]
La mort de Dieu a rendu la nôtre plus sûre. Il faut le savoir. […]

Le malheur grand, important, raisonnable : c’est la mort.
Les révolutionnaires sont intéressants, mais ils ont mal compris la question.
Ils peuvent bien emménager le monde au mieux : nous, il faudra toujours qu’on en déménage.
Les savants sont des gens méritants, mais ils sont un peu enfants.
Ils croient toujours tuer la mort : ils tuent des manières de mourir. La mort, elle se porte bien. […]
Les pacifistes ont du charme, mais ils sont faibles en calcul.
Tous les rescapés de 1918 seront en 1998 rangés dans leurs cimetières personnels. Même si on muselle la guerre, sur 100 hommes, il continuera à en mourir 100, c’est-à-dire 100%. »

Cette expérience sera après sa conversion comme un ressort qui la propulsera dans l’apostolat auprès des « sans-Dieu », à travers la paroisse et les œuvres sociales, à Ivry-sur-Seine.

Terminons quand même par des mots qu’elle prononça bien plus tard, repensant à sa jeunesse :

« Tu vivais et je n’en savais rien. […] Quand j’ai su que tu vivais je t’ai remercié de m’avoir fait vivre, je t’ai remercié pour la vie du monde entier. »

P. Benoit

Quoi de neuf, cette année ?

« Vous êtes la lumière du monde… vous êtes le sel de la terre ». Comme la lumière et le sel ont cette capacité d’éclairer, de donner du goût, de révéler les choses, le Seigneur a donné à son peuple cette fonction extraordinaire par rapport au monde, car, habité de son Esprit Saint, il révèle chaque homme à lui-même, son identité profonde d’enfant de Dieu créé à son image et destiné à le refléter dans une ressemblance toujours plus grande.

En cette année 2022 – 2023, le but de notre communauté paroissiale est tout d’abord de réaliser au mieux cet appel : ensemble, être lumière, être du sel. Non pas pour nous seulement, mais aussi pour être cette lumière et ce sel au milieu de notre quartier où vivent plus de 20 000 personnes de toutes religions. « On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau mais bien sur le lampadaire où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. » Notre communauté doit être belle, donner du goût.

Ce sera le but de la fraternité que nous aurons à cœur de vivre entre nous. Partout où se nouent les relations : dans les activités conviviales, de formation, de compassion, d’enseignement ou d’évangélisation. « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on vous reconnaîtra pour mes disciples. » Rien ne porte du fruit sans la fraternité.

Mais ce sera aussi le but de notre pastorale. Que chacun de nous avance à la suite du Christ, dans les pas de conversion ou de sanctification que le seigneur attend de lui. Afin que notre communauté soit tendue en avant, dirait saint Paul.

Et puis ce sera le but de nos activités missionnaires. Etre avec les habitants du quartier, les rejoindre. Leur offrir des activités qui soient des ponts pour nous rejoindre, des seuils où ils puissent être accueillis.

Vous aurez sans doute remarqué dans tout cela le mot d’ordre du pape François de « transformation pastorale et missionnaire » des paroisses et aussi l’orientation du diocèse de « fraternité-missionnaire ». Nous tâcherons de poursuivre ces axes dans nos activités et espérons que chacun de vous y trouvera sa place.

Père Jean-Pierre Durand