Archives de catégorie : Editoriaux

Journée mondiale de prière pour les vocations

La Journée mondiale de prière pour les vocations, du dimanche 21 avril, nous fera relire le passage de l’évangile du Christ « Bon pasteur » qui donne sa vie pour ses brebis. Le Seigneur appelle des femmes et des hommes à se consacrer à lui pour servir le monde dans son rapport avec Dieu de façon à constituer l’Eglise qu’il leur faudra aimer.

Le cardinal Henri de Lubac (+1991) avait ces paroles toujours d’actualité sur l’Eglise :

Je ne suis pas prophète, même à court terme, et l’an 2000 ne m’impressionne pas comme, selon la légende, l’an mille aurait partout impressionné la chrétienté. A en juger par l’histoire, par la situation actuelle, surtout par la mystérieuse interrogation du Christ, je suppose que l’Eglise passera encore par de rudes épreuves, des persécutions, des affaissements aussi, des crises de tout genre, que beaucoup de changements imprévisibles renouvelleront sa face humaine ; je crois que c’est pour elle une chance de n’apparaître nullement triomphante ; j’ai en même temps l’assurance qu’elle demeurera fidèle au Seigneur dont elle a reçu l’Esprit ; qu’elle aura peut être ici ou là des périodes de large expansion mais que, même à la supposer réduite à un petit troupeau, elle porte l’espérance du monde. Elle a les paroles de la Vie éternelle et elle vivra, transfigurée, dans la Jérusalem céleste… 

Puisque, pour les vocations, le Seigneur nous a surtout demander de prier, car c’est lui qui appelle ceux qu’il désire, prions-le de susciter encore des jeunes hommes et femmes qui verront la beauté de son Eglise, comme l’ajoutait le cardinal de Lubac :

… J’aime notre Eglise dans ses misères et dans ses humiliations, dans les faiblesses de chacun de nous comme dans l’immense réseau de ses saintetés cachées. Je l’aime dans son grand effort de renouvellement marqué par le récent concile.

Père Jean-Pierre

Pâques en Indonésie

Lors de la semaine sainte, je n’étais pas à la paroisse avec vous. J’étais en Indonésie, pour participer à une mission organisée par la Communauté de l’Emmanuel là-bas. C’était plus précisément dans la ville de Surabaya, sur l’île de Java. Ces noms exotiques font rêver, mais je n’ai pas eu le temps d’aller à la plage (Bali n’est pourtant pas très loin).

La Communauté de l’Emmanuel animait une retraite pour le triduum pascal, les 3 jours saints qui conduisent à Pâques. Cela avait lieu dans une chapelle qui se trouve dans un Mall (centre commercial géant). Durant la semaine, j’ai résidé dans un presbytère avec 3 autres prêtres, indonésiens. J’ai participé le mardi saint à la journée de retraite pour les prêtres du Diocèse, ainsi qu’à la messe chrismale. Le temps de retraite était prêché par un évêque qui nous nourrissait et nous exhortait dans notre vie de prêtre (pour ce que j’en ai compris…), avant que nous ne renouvelions nos promesses d’ordination durant la messe chrismale.

La réalité là-bas est différente à bien des égards. En ce qui concerne la vie de l’Eglise, commençons par dire que les chrétiens sont une minorité (moins de 10%), contre plus de 85% de musulmans. On ne croise donc pas une église tous les 500m, mais plutôt des mosquées. Par contre ce qui m’a frappé, c’est la taille des assemblées lors des messes. Le dimanche des Rameaux par exemple, à la paroisse où je résidais, il y a eu 4 messes, chacune comptant de 1000 à 2000 personnes !

Malgré toutes les différences (linguistiques, culinaires, culturelles…), j’ai touché du doigt que l’Eglise est catholique, universelle. Avec les chrétiens indonésiens, je me sentais chez moi. La même foi et la même joie de Pâques nous habitaient. La foi au Christ nous unit par des liens plus profonds et plus puissants que les différences culturelles. D’ailleurs nous en faisons aussi l’expérience ici à St Joseph Artisan !

« Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. »
(Bible, Livre des Actes des Apôtres, chap. 2,39)

P. Benoit

Croire en la Vie

Avec la semaine sainte, nous allons revivre le mystère pascal de la passion et de la résurrection du Seigneur, mystère par rapport auquel chacun de nous, mais aussi toute communauté doit se situer et donc aussi notre paroisse. Passer par la mort pour atteindre la Vie.

Personne ne peut échapper à la mort mais notre humanité, « la chair » comme dirait saint Paul, tâche toujours de croître ici-bas par l’accroissement du pouvoir, de la gloire ou tout simplement de l’avoir. Jusqu’à ce que la vieillesse, la maladie ou un accident nous confronte à l’inéluctable.

Il en va de même pour chaque communauté chrétienne et pour l’Église entière, sans doute parce que composées d’hommes très humains, cherchent bien souvent leur croissance par toutes sortes de moyens bien humains, jusqu’à ce que des événements parfois puissants contrecarrent le bel échafaudage ainsi construit.

C’est alors que la foi est mise à l’épreuve : où est le Seigneur ? Que fait-il pour nous sauver ? Avions-nous raison de lui confier nos projets ?

Mais le Seigneur, quant à lui, « passe », ouvre un passage… à travers la mort. Toute la foi que Dieu nous demande ne consiste-t-elle pas en cela ? emprunter cette voie pour atteindre, de l’autre côté, à la Vie, alors que la mort semble la fin ultime.

Durant cette semaine sainte le Seigneur manifestera une fois de plus pour nous ce mystère. Nous le verrons entrer dans Jérusalem triomphalement, mais pour y être crucifier et enfin ressusciter dans la gloire de Dieu. Quelle assurance, de sa part ! Quelle espérance ! Il sait le chemin. Depuis sa venue en ce monde, il a orienté sa vie vers cette heure.

Aurons-nous suffisamment de foi pour orienter nous aussi notre vie vers la Vie qui traverse la mort elle-même ?

Père Jean-Pierre

Nouvelle alliance, nouvelle connexion

L’autre jour, internet était en panne, impossible de se connecter ! C’est bien embêtant, quand on est habitué à faire tant de choses grâce à internet. J’ai commencé par essayer de faire ce qui était possible pour rétablir le réseau…rien ne marchait. Après renseignements, il y avait une panne qui ne pouvait être résolue que par le fournisseur d’accès (une fibre en panne quelque part dans le quartier).

Récemment, j’ai entendu un jeune témoigner que depuis son baptême (l’année dernière), il se sentait davantage connecté à Dieu. Qu’il y avait plus d’immédiateté entre lui et Dieu quand il priait.

Quel rapport entre ces deux histoires ? Le Baptême rétablit la connexion à Dieu. Nous ne pouvons pas rétablir cette connexion par nous-mêmes. Dieu doit intervenir ; et il le fait en envoyant son Fils Jésus, et en versant son Esprit d’amour en nous au Baptême.

« Voici venir des jours où je conclurai
avec la maison d’Israël
et avec la maison de Juda
une alliance nouvelle.
Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ;
je l’inscrirai sur leur cœur.
Je serai leur Dieu,
et ils seront mon peuple
.
Tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands »
(1ère lecture du dimanche 17 mars – Livre de Jérémie chap. 31)

L’autre jour, un groupe de jeunes catéchumènes (= qui se préparent au Baptême) d’une autre paroisse est venu tourner une petite video dans notre église. Spontanément, entrés dans l’église, la plupart se sont mis à prier. Dans le silence de ce sanctuaire et de cette soirée, ils cherchaient Celui qui les appelle à cette nouvelle alliance avec eux.

Avant même le don du Baptême, Dieu est à l’œuvre, Il attire les cœurs à Lui. Quelle beauté, quel mystère !

Et si on est déjà baptisé ? Le carême est justement là pour faire un check-up. Laissons-nous attirer par la voix du Christ qui murmure à notre cœur et nous attire à Lui.

P. Benoit

Comment fais-tu carême ?

Le laxiste se dit, en temps de carême, qu’il en fait déjà suffisamment comme ça, de manière habituelle, pour ne pas en rajouter. Il pense à toute la peine qu’il se donne au service de sa famille, de son patron ou du Seigneur, des maux qui surviennent dans sa vie et conclut qu’il a déjà sa pénitence ! D’ailleurs, en quoi est-il pécheur ?

Le rigoriste, se morfondant d’être à ce point pécheur, a pris la décision, dès avant le carême, de mettre au pas ce corps qui le voue à la mort. Disciplines, veilles, aumônes et sacrifices, il ira jusqu’au bout. Gare à celui qui entraverait ses résolutions. Il espère bien venir à bout de son péché.

Jésus nous dit : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ». Et de fait, dans sa Transfiguration (3e dim. de carême), sur le mont Thabor, Jésus dévoile que la participation à la vie divine est à la source de sa sainteté. C’est un don gratuit à recevoir. Abraham, qui part sacrifier son fils sur le mont Moriya (2e dim. de carême), se voit arrêté par Dieu : le jusqu’au-boutisme, dans le sacrifice, est mortifère. Finalement, Dieu lui envoie un bélier pour qu’il le sacrifie à la place d’Isaac et Dieu bénit Abraham. Donc finalement, Abraham n’a-t-il rien eu à faire ? puisque ce bélier ne lui coûte rien, il ne fait pas partie de son troupeau. Qu’est-ce que Dieu attend de nous pour nous accorder sa grâce ? Abraham, au-delà du rigorisme ou du laxisme, a obéit à Dieu. Il a écouté sa parole et l’a mise en pratique. Il a eu foi en Dieu. Ce fut sa participation, nécessaire et suffisante, pour recevoir la justification. Nous sommes ses fils spirituels. Que nous entrions nous aussi davantage en ce carême dans l’obéissance à la parole que Dieu nous adresse.

Père Jean-Pierre

La lettre pastorale de l’Archevêque

En ce début d’année, notre archevêque nous adresse une lettre pastorale pour l’année 2024 que je vous conseille vivement de lire.

En voici une (toute petite) synthèse.

Six mois de fête

La réouverture de la cathédrale, le 8 décembre, en sera l’événement phare. Deux semaines auparavant, l’archevêque nous invite à la procession, de Saint-Germain l’Auxerrois à Notre-Dame de Paris, qui permettra d’y porter la statue de la Vierge. La fête de la réouverture de la cathédrale débutera par un triduum, suivi d’une octave. Mais le temps de cette fête se prolongera jusqu’au 8 juin 2025 pour accueillir les officiels « mais surtout je veux que le peuple de Paris soit présent à ces célébrations de la réouverture » (Mgr Ulrich, Cette année 2024 dans le diocèse de Paris), comme le disait Madeleine Delbrêl, le peuple de Paris qui croit et le peuple qui ne croit pas. « Je recommande particulièrement que soient organisés des pèlerinages des paroisses du diocèse » pour lesquelles une proposition est en cours d’élaboration.

Dans quel esprit vivre cette année ?

« En accueillant le don qui nous est fait de cette cathédrale restaurée, nous pourrions avoir la satisfaction de prendre soin de nous, de notre Eglise ; en réalité, notre foi nous entraîne à entrer dans le don du Christ qui prend soin de tous ».

Dans un esprit de service pour tous, croyants ou pas, en action de grâce pour le travail de restauration accompli et surtout en rendant gloire à Dieu qui inspire le renouveau de l’Eglise. « Que cette période de fête soit pour tout le peuple chrétien, de tous âges et de toutes conditions… bien-portants et malades, étrangers, enfants, jeunes et adultes… L’Eglise que nous souhaitons voir, c’est toute l’Eglise, présente au milieu de notre société ».

Et, pour reconstruire la cathédrale des âmes, une catéchèse sera proposée pour redécouvrir ce que les sacrements signifient en profondeur. « Un don à accueillir pour laisser Dieu agir en nous et révéler son action transformatrice ».

L’accueil des millions de visiteurs pour les Jeux Olympiques, la Rencontre internationale en septembre et L’année jubilaire 2025 « élargiront notre regard et notre fraternité au monde que Dieu aime ».

Père Jean-Pierre Durand

Vocation

« La femme qui reste vierge a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée »

St Paul parle des différentes vocations chrétiennes : mariage, célibat. De même que Jésus marchant sur les routes de Galilée appelait des hommes et des femmes à le suivre, de même aujourd’hui il continue d’en appeler.

Il y a un appel commun à tous : la sainteté, c’est-à-dire vivre le Baptême à fond.
A l’intérieur de cet appel commun, il y a différents chemins. Il y a des vocations spécifiques comme la vie religieuse (avec des vœux religieux), la vie consacrée (dans le célibat pour le Royaume), le sacerdoce.

Les différentes vocations sont nécessaires, et s’éclairent mutuellement. Quand je passe des vacances avec mes sœurs et beaux-frères, les voir se donner et s’occuper de leurs enfants (se lever la nuit !) est un rappel pour moi de la nécessité de ne pas vivre mon célibat comme un confort, mais comme un don de moi-même radical au Seigneur, et pour mes frères et sœurs. Dans l’autre sens, les personnes qui sont consacrées à Dieu rappellent aux autres que « Dieu seul suffit », qu’ici-bas nous sommes en marche vers le Ciel où « on ne prend ni femme ni mari ». Et que déjà ici-bas je ne dois pas attendre d’un autre que Dieu, de combler parfaitement mon cœur (sinon je fais peser sur mon conjoint un fardeau impossible).

Cette année l’archevêque de Paris nous demande de prier pour les vocations, et nous le faisons donc chaque dimanche à la messe. C’est la consigne que Jésus a laissée à ce sujet : « la moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9,37-38).

Prions donc le Seigneur avec ferveur et confiance. Car, quelle joie de connaître l’amour de Jésus, mais quelle joie plus grande encore de le faire connaître !

P. Benoit

 


PRIERE POUR LES VOCATIONS
(Rédigée par l’Archevêque de Paris)

Seigneur, nous croyons que Tu appelles tout homme
à aimer et à servir ses frères et sœurs.
Tu appelles les croyants à chercher les chemins de l’amour que Tu nous offres. Tu demandes aux Chrétiens d’annoncer l’Evangile en suivant les pas de Jésus, en cherchant la sainteté.

Nous T’en prions :
Donne à Ton Eglise, au diocèse de Paris en particulier, la joie de voir naître et grandir de nouvelles vocations de prêtres par amour pour Toi et pour tous ceux que Tu aimes.

Que les familles, les paroisses et tous les groupes chrétiens soient des lieux où s’épanouissent toutes les vocations :
dans la vie laïque, dans le mariage ou dans le célibat,
dans la vie consacrée et la vie religieuse,
dans les ministères de prêtre et de diacre.

Que chacun éprouve la joie de se savoir aimé, infiniment aimé de Toi, au point de désirer mettre sa vie au service de Ton amour. Nous Te le demandons à Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.
Amen !

La pureté, témoignage du Royaume

« Le corps n’est pas pour la débauche, il est pour le Seigneur » (1Co 6). Les paroles très fortes de saint Paul sur le corps sont rarement commentées alors qu’elles sont d’une brûlante actualité. Ce corps que le Seigneur nous a donné en partage « est un sanctuaire de l’Esprit Saint », nous rappelle-t-il.

On peut avoir tendance à ne penser notre foi qu’au niveau spirituel : foi, espérance, charité et dons du Saint Esprit ne concerneraient que notre âme, au point que l’on a une image des hommes de foi comme  d’êtres spirituels, ayant un corps évanescent. Le corps peut même être perçu comme un empêchement à notre vocation spirituelle, notre destinée ultime, au-delà de la mort, conçue comme uniquement spirituelle. Et l’on dira des chrétiens qu’ils ont un rapport complexe avec leur corps : ils sont coincés.

Pour saint Paul, comme pour l’homme de la Bible, mon corps c’est moi. Ma destinée éternelle est aussi une destinée corporelle. Il y a sur notre corps un appel : “il est pour le Seigneur” et “le Seigneur est pour le corps” qui devient, avec moi, “un membre du Christ”. Ce corps que l’on pourrait définir comme ce par quoi nous sommes en relation avec les autres et le monde, je ne fais qu’un avec lui.

Le corps, comme temple de l’Esprit, en reçoit un reflet. Dans une vie sainte il y a aussi une vie intérieure qui illumine le corps. Que l’on se souvienne des visages de Mère Teresa ou de Charles de Foucauld. Malgré tous les fards, les maquillages et les liftings on ne parvient pas à la beauté même physique d’une personne sainte habitée par l’Esprit. La paix et la bonté, la pureté et la chasteté, produisent la véritable beauté du corps, bien plus que sa forme plastique.

C’est le défi auquel nous sommes confrontés dans notre société où la « libération » sexuelle défigure l’homme. Aussi l’aumônerie des collégiens et lycéens commence un cycle, ce trimestre, sur la vie affective qui intéressera sans doute vos jeunes.

Père Jean-Pierre Durand

Bonne année avec les rois mages !

Chaque année, début janvier, nous fêtons l’ « Epiphanie », c’est-à-dire la « manifestation » de Jésus au monde (cette année le 7 janvier). Jésus est né pour se manifester, se montrer, se faire connaître. Pour manifester l’amour dont Dieu nous aime :

« …Dieu est amour. Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. » (1 Jean 4,8-9)

Le jour de l’Épiphanie, nous lisons l’histoire des « rois mages ». Jésus s’est révélé à eux. Une étoile les a conduits. Ils ont écouté les Écritures et sont arrivés à la crèche de Bethléem.

Un autre roi, Hérode, n’a pas voulu reconnaître en Jésus Celui devant qui il devait se prosterner. Il a fait assassiner tous les premiers-nés de la région par peur de perdre son trône. Il a eu peur de ce que Jésus lui ferait perdre. Et il est passé à côté du Fils de Dieu Lui-même, qui était venu à quelques pas de chez Lui.

Les rois mages, eux, nous montrent l’attitude qui conduit à trouver la Lumière, Jésus :
Leur intelligence était ouverte : une étoile les intriguait, ils l’ont suivie, se sont déplacés.
L’étoile les a conduits en Israël : ils ont écouté les Ecritures qui en disaient plus sur ce nouveau-né.

L’ayant trouvé, ils se sont humblement prosternés devant Lui. Après cette rencontre, ils sont repartis différents, ils se sont laissés transformer : « ils regagnèrent leur pays par un autre chemin ».

Le Christ est comme une mine d’or inépuisable, disait St Jean de la Croix. On n’a jamais fini d’en découvrir de nouveaux filons.

Je souhaite à chacun pour cette année de se laisser conduire davantage à Jésus (quelle sera l’étoile ?). De le découvrir un peu plus (il veut se manifester). De l’adorer, et d’en être transformés.

Bonne année à tous !
P. Benoit

Parmi vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas

Le roi David, après avoir établi fermement son règne, après avoir vaincu politiquement et militairement ses ennemis, projeta de construire un temple pour le Seigneur. Comme il nous ressemble ! Nous qui pensons d’abord réussir nos affaires, après quoi nous verrons quelle place donner à Dieu. Contre toute attente, le Seigneur lui répondit que c’était lui qui lui construisait une dynastie dont le pouvoir ne passerait pas.

Plus profondément que toutes les activités humaines qui polarisent notre attention, plus profondément que tous les évènements qui constituent notre vie, Dieu établit en son Fils son royaume qui ne passe pas. Bien sûr, il faut faire une place à Dieu dans notre vie et dans notre monde. Mais, plus profondément, c’est Dieu qui nous fait une place dans son projet à lui pour l’humanité dans lequel il inclut chacun de nous. Quelque chose de plus grand que tout ce que l’homme entreprend a germé et grandit, non pas de façon cachée, mais sans qu’on le remarque. Il nous revient d’en être pour que nos vies ne soient pas vaines.

En ces deux derniers dimanches du temps de l’Avent, deux précurseurs de l’avènement du Fils de Dieu nous sont présentés : saint Jean Baptiste et la Vierge Marie. Le premier, tel un sonneur d’alerte, nous en avertit : il vient ! Il est même tout proche. Attention à ne pas passer à côté !

Marie quant à elle est la figure de tous ceux qui l’ont accueilli. D’une part, par sa réponse : « Que tout m’advienne selon ta parole », elle a su s’abandonner au projet de Dieu sur elle. D’autre part, par sa vie qui en a été élevée au-dessus de tout ce qu’elle aurait pu imaginer.

« Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas, c’est celui qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure. »

Père Jean-Pierre