Ecologie et spiritualité

Il y a peu, une personne s’adressant à l’accueil, à qui l’on demandait si elle était croyante, répondait : « Oh moi, vous savez, c’est le divin ! » représentant ainsi cette nouvelle religiosité se répandant dans la population après l’athéisme. Le sentiment diffus du sacré et du divin dans la nature et le cosmos en général, dénommé cosmothéisme par nos contemporains, est une résurgence du sentiment religieux naturel à l’homme que l’on retrouve dans les religions primitives et qui le faisait vivre dans une symbiose avec la nature perçue comme sacrée. Au cinéma, le film Avatar en est une expression. L’écologie actuelle emprunte ainsi deux voies. L’une, plus rationaliste ou matérialiste, cherchera à protéger la nature de façon plus scientifique, selon les besoins des écosystèmes et des populations humaines, tandis que l’autre, plus religieuse au sens primitif du terme, le fera en concevant l’homme comme un animal comme un autre, ne devant pas émerger de ce grand tout sacré mais au contraire s’y unir pour retrouver les racines profondes de son être.

La troisième voie empruntée par les chrétiens désacralise la nature par la découverte du Dieu transcendant précisément la nature : le Dieu créateur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu vivant du prophète Elie et le Dieu qui s’est fait homme en Jésus Christ pour faire de nous ses fils. Et pourtant cette nature qui n’est pas Dieu est à respecter car elle nous parle de lui. A travers sa beauté, l’infiniment petit et l’infiniment grand, l’infiniment complexe et la vie. Elle est notre berceau mais aussi notre tremplin. Nous en sommes issus et elle nous fait vivre tout en nous provoquant au dépassement. « Ce que j’ai fait, je te le jure, aucune bête ne l’aurait fait », affirme Guillaumet, ce pionnier de l’aviation retrouvé dans la montagne six jours après le crash de son avion. Jusqu’à l’acquisition de l’Esprit de Dieu auquel il nous appelle à nous unir pour vivre de Lui, non pas en êtres terrestres mais en êtres célestes.

Père Jean-Pierre

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