Archives de catégorie : Editoriaux

Partage ton pain avec celui qui a faim

« Partage ton pain avec celui qui a faim (…)

Alors ta lumière jaillira comme l’aurore,
et tes forces reviendront vite.

Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »  (Is 58)

Nos contemporains ont faim de Dieu. C’est ce que nous avons pu éprouver le 25 janvier dernier, quand avec un groupe de paroissiens nous sommes allés à Jaurès pour annoncer l’Evangile. Pendant ce temps, d’autres priaient dans l’Eglise devant Jésus-Eucharistie, le Pain vivant descendu du Ciel, pour que cette mission porte du fruit. Nous y sommes allés les bras chargés de 200 « pains de sainte Geneviève », préparés par des boulangers de l’île saint Louis. Ces derniers avaient offert gratuitement aux paroisses de Paris au total 50 000 pains, en l’honneur de sainte Geneviève. En souvenir de son geste courageux et salutaire lors du siège de Paris par les Francs (entre 476-486) : elle avait alors forcé le blocus avec des bateaux pour ravitailler la ville en blé notamment, qu’elle avait ensuite distribué à la population, en commençant par les plus pauvres.

Offrir le pain qui nourrit le corps nous a ce jour-là donné l’occasion de parler du pain qui nourrit l’âme. Comme à cette femme à qui nous avons témoigné que pour nous, « l’homme ne se nourrit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4). Après quelques minutes de discussion sur ce qui nourrit l’âme, nous lui proposons de piocher un papier sur lequel est écrit un verset de la Bible. Elle accepte, et tombe sur la Parole suivante, prononcée par Jésus dans l’Evangile de Jean :

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » (Jn 6,51)

‘’Seigneur, fais que grandisse toujours plus en nous la faim de Toi, de ta Parole, de ton Eucharistie.’’

 

Père Benoît Leclerc

L’urgence de Dieu dans l’aujourd’hui du monde

Plongés au sein du monde, au point d’en faire corps, de vivre ses joies et ses espoirs, ses limites et ses souffrances, Dieu nous rejoint dans la liturgie par ce qu’on appelle le temps ordinaire. Non pas dans le sens où il ne s’y passe rien d’intéressant, mais au sens de familier, d’habituel, ce qui fait le quotidien de la vie chrétienne.

Or ce quotidien est marqué par la présence de Dieu, parfois ténue, mais souvent lumineuse qui éclaire la vie et le visage des chrétiens. De même que Jésus portait la lumière qui l’habitait aux Galiléens plongés dans l’obscurité de l’incroyance :

Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée. 
(Matthieu 4, 16)

De même, dans les situations souvent mortifères qui constituent l’aujourd’hui  de nos contemporains, les chrétiens manifestent par leur espérance et leur mode de vie très particuliers, une lumière. Ceux qui nous entourent peuvent lutter contre elle, ils ne parviennent pas à en faire abstraction.

Leur quotidien trop souvent « à l’ombre de la mort » doit nous aiguillonner. Comment rester insensible aux maladies de l’âme qui les emportent en bien plus grand nombre encore que les maladies du corps ? Il nous faut retrouver l’urgence des âmes. Le simple quotidien de notre vie chrétienne, lorsqu’il est vécu pleinement, nous en donne les moyens. Combien est alors grande notre joie lorsqu’une personne peut s’exclamer comme le vieillard Siméon :

« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples. » (Luc 2, 32)

Le week-end des 14 et 15 mars, nous serons aidés par Les Parcours Alpha et Talentheo, pour revoir la pastorale de notre paroisse en ce sens.

Bon temps ordinaire à chacun !

Père Jean-Pierre Durand

Quand « roi mage » rime avec « témoignage »

Avant de repartir dans leurs pays, nos trois amis les rois mages ont voulu nous laisser un mot, qu’ils ont confié à St Joseph à notre intention :

« Chers amis, nous avons dû partir précipitamment, et c’est pourquoi nous vous laissons ce mot par l’intermédiaire de Joseph.

Nous tenions à vous témoigner combien notre visite à la crèche de Bethléem nous avait profondément marqués. Nous savions que l’Etoile nous conduisait vers le Roi des Juifs, mais nous ne nous attendions pas à une telle Majesté et une telle Splendeur.

Vraiment, nos cadeaux, que nous avions pourtant prévu pour quelqu’un d’important, paraissaient bien peu devant la Gloire qui s’est offerte à nos yeux. Vous rendez-vous compte ! Ce petit nourrisson n’était autre que le Roi de l’univers, le Dieu qui a créé la terre et les Cieux !

Quand nous avons vu l’Enfant et sa Mère, une douce onction intérieure nous a tous les trois pressés de nous prosterner. Malgré la pauvreté du décor, nous étions certains que l’Enfant était Celui que nous cherchions ! Et quelle joie a envahi nos cœurs !

Les kilomètres parcourus nous paraissent maintenant bien peu devant le Trésor que nous avons trouvé. Cet Enfant, Jésus, le Messie attendu par les Juifs, a changé quelque chose en nous. Une chose est sûre, nous ne pourrons pas garder cela pour nous.

Alors, chers amis de St Joseph, avec Balthazar et Gaspard, nous vous souhaitons une année 2020 riche de la présence de Jésus-Christ. Approchez-vous de Lui et de sa Mère, donnez-vous à Lui, et Il vous donnera la Vie ! »

Père Benoit-Melchior

(Merci à Marielle pour les photomontages)

Fioretti de la mission

Cela fait plusieurs jours que la grande semaine missionnaire à St Joseph artisan est lancée. Beaucoup de belles rencontres et événements ont déjà été vécus. Voici quelques témoignages recueillis :

« Virginie, une personne non baptisée mais en recherche de Dieu a été rencontrée en évangélisation de rue mardi dernier. En binôme, nous l’avons interpellé pour savoir si elle voulait parler avec des catholiques. Elle a répondu qu’elle détestait les catholiques et ses dogmes même si son père était de culture catholique. Elle nous a expliqué qu’elle croyait en l’Islam après avoir été un temps chez les protestants et qu’elle ne reviendrait plus jamais chez les chrétiens. Elle trouvait que le Coran était rempli de miracles et bien mieux écrit que la Bible. Elle a insulté la Bible avec virulence de manière surprenante, révélant un vrai combat intérieur. Au bout d’un long moment d’écoute, nous avons compris qu’elle était en recherche authentique de Dieu depuis l’enfance mais qu’elle était très isolée sur cette question, qu’elle désirait prier depuis de nombreuses années sans pouvoir y arriver. Nous lui avons proposé de prier pour elle, ce qu’elle a accepté. Elle s’est mise à pleurer, avouant que c’était la Providence qui avait fait que nous la rencontrions. Elle nous a beaucoup remerciés en partant, très émue de cette rencontre. Nous avons eu le sentiment d’avoir assisté en direct à une conversion » (Sophie et Père Jocelyn).

« Dans l’un des magasins qui a accepté une crèche (faite par les enfants de l’école St Laurent, à mettre en vitrine), c’est la vendeuse musulmane qui a appelé sa collègue chrétienne pour savoir si le patron juif avait donné son accord ! » (Julien)

« Après avoir frappé à plusieurs portes sans succès, on est arrivé dans une maison au fond d’une allée, un monsieur nous a ouvert la porte. Il nous a tout de suite invité à rentrer chez lui. Il a appelé sa femme, il nous a présenté à elle. Nous avons dit que nous venions de la paroisse St Joseph artisan. Ils ont dit qu’ils n’étaient pas baptisés mais qu’ils aimaient beaucoup l’église et la paroisse avec sa cour paisible, qu’ils étaient déjà venus aux journées d’amitié. Ils ont proposé de donner à la paroisse une boite de décoration de Noël. La dame nous a invités à nous asseoir à prendre un café. La conversation a été profonde. Chacun de nous avons pu témoigner pourquoi il croyait en Dieu. Un des enfants, de 14 ans, était là. Face aux gilets jaunes, ils ont reconnu que le manque le plus profond de notre pays, c’était Dieu. On leur a proposé de prier pour eux. Ils ont accepté ne sachant plus vraiment les paroles du Notre Père. Ils ont demandé que nous priions pour leur voisin atteint d’un cancer et leur propre famille. Une parole de Dieu a été tirée au hasard par eux parmi des papiers. Cette parole les a vraiment touchées. Ce fut magnifique d’être vraiment bien accueilli par cette famille. Ils ont pris un programme des activités de la paroisse » (Nicolas et un jeune de l’année St Joseph qui discerne sa vocation).

Gloire à Toi Seigneur pour ton œuvre dans les cœurs !