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L’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution

Quels enjeux ?

Pour la majeure partie de la population, l’enjeu d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution n’a qu’une portée symbolique. C’est peut-être aussi ce qu’on a voulu nous faire croire. Faute d’être juriste, nous n’en percevons pas les conséquences.

En réalité l’idée première, en octobre 2022, était de rendre inconstitutionnelle toute remise en cause de la liberté des femmes à avoir recours à l’avortement (dans le cadre tout de même de la loi qui en régit les modalités). Il s’agissait donc de rendre le plus difficile possible tout retour en arrière. Ce qui constituait déjà une régression puisqu’on voulait s’empêcher de revenir à une situation meilleure concernant le fléau de l’avortement qui atteignait 220 000 interruptions de grossesse par an. Le Conseil Constitutionnel avait déjà reconnu cette liberté par une décision le 27 juin 2001, confirmée le 16 mars 2017. Il s’agissait donc d’aller plus loin et d’interdire au législateur de supprimer l’IVG ou d’y porter gravement atteinte.

Le projet de modification de la Constitution adopté par les députés en novembre 2022 fut ensuite modifié de façon à ce que soit garanti aux femmes non pas une liberté mais un droit à l’avortement pour que soit garanti « l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. » L’exercice effectif de cette liberté n’étant pas toujours rendu possible par manque, entre autres, de personnel médical. L’adoption de ce droit dans la Constitution peut donc entraîner une remise en cause de la liberté de conscience dont bénéficie le personnel soignant en ce qui concerne l’avortement.

En effet, la Constitution détermine les principes fondamentaux qui régissent l’existence d’un État national. La Constitution se situe au sommet de la hiérarchie des normes. On ne peut donc invoquer un principe plus haut pour aller à l’encontre d’une de ses prescriptions. Or la liberté de conscience n’en fait pas partie. Ce qui signifie que, dans le cas où le droit à l’avortement serait inscrit dans la Constitution, les personnels requis pour l’exécuter ne pourraient plus faire état de la liberté de conscience pour s’y opposer. Il ne leur resterait plus qu’à s’expatrier pour continuer à exercer leur métier. On peut déjà déplorer qu’il ne reste que très peu de médecins chrétiens en gynécologie, il n’en resterait demain plus du tout.

A moins de placer le droit à la liberté de conscience au même niveau que celui de la liberté de recourir à l’avortement, ne sommes-nous pas en pleine régression sur le plan démocratique ? La majorité de la population voulant bénéficier de ce droit empêchant la minorité de ne pas y contribuer ?

Père Jean-Pierre Durand

Déclaration de l’Archevêque de Paris : Comment parler de la liberté si l’avortement est la seule option promue ?

Déclaration du CEF du 29 février 2024 sur la Constitutionnalisation du droit à l’IVG

Déclaration du CEF du 7 novembre 2023 au sujet de l’inscription du droit à l’avortement dans la constitution : Toute vie est un don pour ce monde

CONSECRATION DU MONDE, DE LA RUSSIE ET DE L’UKRAINE AU COEUR IMMACULE DE MARIE

Le pape appelle les pasteurs et les fidèles à s’unir à la  consécration de l’humanité, de la Russie et de  l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie

Vendredi 25 mars 2022 à 17h, le pape François consacrera solennellement l’humanité, la Russie et l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie, selon la demande faite par la Vierge Marie à Fatima en 1917.
« J’invite chaque communauté et chaque fidèle à s’unir à moi vendredi 25 mars, solennité de l’Annonciation, pour accomplir un Acte solennel de consécration de l’humanité, en particulier de la Russie et de l’Ukraine, au Cœur immaculée de Marie, afin qu’elle, Reine de la paix, obtienne la paix pour le monde » (Pape François, Angelus du dimanche 20 mars).
Le pape nous invitant à nous rassembler pour nous unir à cet acte de consécration, nous le ferons donc à la fin de chacune des messes de demain (12h15 et 18h30) mais également nous vous proposons d’assister à 17h, en direct, dans l’église Saint-Joseph Artisan, à la retransmission de la célébration pénitentielle : « puisqu’il convient de se disposer à invoquer la paix en étant renouvelé par le pardon de Dieu, cela se fera dans le contexte d’une Célébration pénitentielle qui aura lieu dans la Basilique Saint Pierre à 17h00, heure de Rome. L’Acte de consécration est prévu vers 18h30 » (pape François). Nous dirons la messe ensuite.
Cette consécration sera également réalisée au sanctuaire de Fatima par le cardinal Konrad Krajewski.
Mgr Georges Pontier, administrateur apostolique du diocèse de Paris, présidera, ce vendredi 25 mars à 18h30 une messe pour la paix en Ukraine à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre en la fête de l’Annonciation. Cette messe sera célébrée en union avec le pape François qui consacrera, au même moment, l’Ukraine et la Russie au Cœur Immaculé de Marie. La statue de la Vierge de Fatima, du sanctuaire Notre-Dame-de-Fatima-Marie Médiatrice (19e), sera présente et priée pour invoquer la paix, en lien avec la demande de la Vierge Marie, faite lors de son apparition aux bergers de Fatima en 1917, de consacrer la Russie à son Cœur Immaculé.

Père Benoît Leclerc
Père Jean-Pierre Durand

Mission Angelus

Accueil – Mission auprès des personnes musulmanes

Mardi et jeudi 17h-21h

Samedi 15h-18h

  • Pour toute personne musulmane en réflexion
  • Soutien et formation des accompagnateurs 
  • soutien et formation aux paroisses, services de catéchuménat qui le demandent

Responsable : Jean-Yves 06 64 61 41 50

Responsable bénévoles : Isabelle 06 60 12 38 67

ACCUEIL SAINT JOSEPH

214 rue La Fayette 75010 Paris

106ème Journée mondiale du migrant et du réfugié

Le 27 septembre 2020 a lieu la 106ème Journée mondiale du migrant et du réfugié.

A cette occasion, la Délégation pour la Solidarité et de la Maison Bakhita a fait un communiqué. Lire le communiqué

Pour cette 106e Journée,  le pape François a choisi comme thème :

« Contraints de fuir comme Jésus-Christ : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes »

Le thème proposé pour la France est « Fais-moi connaître ta route ».

Un clip, composé d’aquarelles et rythmé par un slam, a été écrit et tourné grâce à des bénévoles et des personnes migrantes :

Paroles d’Eglise sur ce temps d’épidémie

  • Témoignage de Marie-Odile, infirmière chrétienne en soins palliatifs

Voir la vidéo

  • Lettre du cardinal Robert Sarah « sur le culte catholique en ces temps d’épreuves » (8 mai 2020)

Lire la lettre

  • Réactions des évêques à l’annonce par le 1er ministre de la reprise des cultes le 2 juin au plus tôt :

 » Nous devons revêtir la tenue de serviteur « , Edito de Mgr Benoist de Sinety du 30 avril 2020 :

– « Aller à la messe, ce n’est pas aller au cinéma, ce n’est pas une distraction, c’est quelque chose de vital ». Chronique de Mgr Michel Aupetit du 29 avril sur Radio Notre-Dame :

– La réaction de Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du conseil permanent de la conférence des évêques de France.

 

 

  • « Dieu nous a-t-il envoyé le coronavirus ? »

Article de Mgr Philippe MARSSET, évêque auxiliaire de Paris. Lire l’article

  • « Les aumôniers doivent pouvoir se rendre au chevet des malades ! »

Tribune de Mgr Benoist de Sinety, vicaire général, publiée le 29 mars 2020 sur FigaroVox. Lire la tribune

Extraits :

« La vulnérabilité est la première leçon de cette crise »

 » (…)nous sommes en train de vivre un Carême de réalité et non plus un Carême d’intention  »

 » il nous faut rechercher comment ce qui arrive peut être un chemin et un appel  »

  • Message des évêques de France pour le 25 mars (Annonciation, solennité de la Vierge Marie)   Lire le message

 

Approfondir la foi en temps de confinement

Sur cette page vous trouverez des liens vers différents sites internet qui proposent des ressources qui peuvent être utiles ces temps-ci (et + si affinités)

 

  • Pour un contact quotidien avec la Parole de Dieu (gratuit) :

– AELF : site de l’Association Épiscopale Liturgique
pour les pays Francophones

les textes de la messe –> Suivez le lien

la liturgie des heures –> Suivez le lien

– L’application Découvrir Dieu : En vous inscrivant à ce service de prière vous recevrez chaque jour l’évangile du jour, un commentaire pour vous aider à méditer la parole de Dieu et un chant pour vous accompagner dans la prière. –> Suivez le lien

  • Chronique sur les Actes des Apôtres :

Comment les premiers chrétiens ont vécu leur déconfinement, celui qui les a menés de la chambre haute jusqu’aux extrémités du monde ? Chaque jour, une lecture historique et théologique à travers le regard de Luc pour apporter un éclairage sur l’époque que nous vivons est proposée par le Collège des Bernardins.

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  • Pour la catéchèse / l’éveil à la foi des enfants et des jeunes :

– Sur le site du Diocèse de Paris –> Suivez le lien

– Les éditions Mame proposent :

des coloriages et activités à la maison –> Suivez le lien

célébrer le dimanche en famille à la maison –> Suivez le lien

catéchèse et éveil à la foi à l amaison –> Suivez le lien

– Les Editions de l’Emmanuel mettent à disposition des catéchèses (vidéos, coloriages, bricolages, …) –> Suivez le lien

  • Les catéchèses de Mgr Michel AUPETIT sur la messe :

En ces temps douloureux où les messes sont suspendues, Mgr Michel Aupetit propose de réfléchir sur ce que signifie l’eucharistie pour les chrétiens, comment et en quoi elle est “source et sommet de la vie chrétienne”.

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Supplication au Seigneur pour la guérison d’un monde blessé et souffrant

Le Pape François a présidé vendredi 27 mars au soir, depuis le Vatican, un temps de prière marqué par l’écoute de la Parole de Dieu, suivi d’une homélie, d’une adoration du Saint-Sacrement et d’une bénédiction Urbi et Orbi à destination des personnes affectées par la pandémie actuelle de coronavirus.

Extrait de l’article Vaticannews :

S’adressant directement au Seigneur dans une supplication dramatique, seul devant une Place Saint-Pierre vide, sous la pluie et la pénombre, le Pape a évoqué les péchés de l’humanité.

«Dans notre monde, que tu aimes plus que nous, nous sommes allés de l’avant à toute vitesse, en nous sentant forts et capables dans tous les domaines. Avides de gains, nous nous sommes laissé absorber par les choses et étourdir par la hâte. Nous ne nous sommes pas arrêtés face à tes rappels, nous ne nous sommes pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires, nous n’avons pas écouté le cri des pauvres et de notre planète gravement malade. Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade. Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t’implorons : “Réveille-toi Seigneur !”»

Lire tout l’article Vaticannews

Homélie du pape à cette occasion :

Parvis de la basilique Saint-Pierre
Vendredi 27 mars 2020

« Le soir venu » (Mc 4, 35). Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage : cela se sent dans l’air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : « Nous sommes perdus » (v. 38), nous aussi, nous nous nous apercevons que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble.

Il est facile de nous retrouver dans ce récit. Ce qui est difficile, c’est de comprendre le comportement de Jésus. Alors que les disciples sont naturellement inquiets et désespérés, il est à l’arrière, à l’endroit de la barque qui coulera en premier. Et que fait-il ? Malgré tout le bruit, il dort serein, confiant dans le Père – c’est la seule fois où, dans l’Evangile, nous voyons Jésus dormir –. Puis, quand il est réveillé, après avoir calmé le vent et les eaux, il s’adresse aux disciples sur un ton de reproche : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » (v. 40).

Cherchons à comprendre. En quoi consiste le manque de foi de la part des disciples, qui s’oppose à la confiance de Jésus ? Ils n’avaient pas cessé de croire en lui. En effet, ils l’invoquent. Mais voyons comment ils l’invoquent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » (v. 38). Cela ne te fait rien : ils pensent que Jésus se désintéresse d’eux, qu’il ne se soucie pas d’eux. Entre nous, dans nos familles, l’une des choses qui fait le plus mal, c’est quand nous nous entendons dire : « Tu ne te soucies pas de moi ? ». C’est une phrase qui blesse et déclenche des tempêtes dans le cœur. Cela aura aussi touché Jésus, car lui, plus que personne, tient à nous. En effet, une fois invoqué, il sauve ses disciples découragés.

La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu’à notre communauté. La tempête révèle toutes les intentions d’ »emballer » et d’oublier ce qui a nourri l’âme de nos peuples, toutes ces tentatives d’anesthésier avec des habitudes apparemment « salvatrices », incapables de faire appel à nos racines et d’évoquer la mémoire de nos anciens, en nous privant ainsi de l’immunité nécessaire pour affronter l’adversité.

À la faveur de la tempête, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos « ego » toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune (bénie), à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire : le fait d’être frères.

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? ». Seigneur, ce soir, ta Parole nous touche et nous concerne tous. Dans notre monde, que tu aimes plus que nous, nous sommes allés de l’avant à toute vitesse, en nous sentant forts et capables dans tous les domaines. Avides de gains, nous nous sommes laissé absorber par les choses et étourdir par la hâte. Nous ne nous sommes pas arrêtés face à tes rappels, nous ne nous sommes pas réveillés face à des guerres et à des injustices planétaires, nous n’avons pas écouté le cri des pauvres et de notre planète gravement malade. Nous avons continué notre route, imperturbables, en pensant rester toujours sains dans un monde malade. Maintenant, alors que nous sommes dans une mer agitée, nous t’implorons : « Réveille-toi Seigneur ! ».

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? ». Seigneur, tu nous adresses un appel, un appel à la foi qui ne consiste pas tant à croire que tu existes, mais à aller vers toi et à se fier à toi. Durant ce Carême, ton appel urgent résonne : « Convertissez-vous », « Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2, 12). Tu nous invites à saisir ce temps d’épreuve comme un temps de choix. Ce n’est pas le temps de ton jugement, mais celui de notre jugement : le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. C’est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres. Et nous pouvons voir de nombreux compagnons de voyage exemplaires qui, dans cette peur, ont réagi en donnant leur vie. C’est la force agissante de l’Esprit déversée et transformée en courageux et généreux dévouements. C’est la vie de l’Esprit capable de racheter, de valoriser et de montrer comment nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les évènements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul. Face à la souffrance, où se mesure le vrai développement de nos peuples, nous découvrons et nous expérimentons la prière sacerdotale de Jésus : « Que tous soient un » (Jn 17, 21). Que de personnes font preuve chaque jour de patience et insuffle l’espérance, en veillant à ne pas créer la panique mais la coresponsabilité ! Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant les regards et en stimulant la prière ! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous. La prière et le service discret : ce sont nos armes gagnantes !

« Pourquoi avez-vous peur ? N’avez-vous pas encore la foi ? ». Le début de la foi, c’est de savoir qu’on a besoin de salut. Nous ne sommes pas autosuffisants ; seuls, nous faisons naufrage : nous avons besoin du Seigneur, comme les anciens navigateurs, des étoiles. Invitons Jésus dans les barques de nos vies. Confions-lui nos peurs, pour qu’il puisse les vaincre. Comme les disciples, nous ferons l’expérience qu’avec lui à bord, on ne fait pas naufrage. Car voici la force de Dieu : orienter vers le bien tout ce qui nous arrive, même les choses tristes. Il apporte la sérénité dans nos tempêtes, car avec Dieu la vie ne meurt jamais.

Le Seigneur nous interpelle et, au milieu de notre tempête, il nous invite à réveiller puis à activer la solidarité et l’espérance capables de donner stabilité, soutien et sens en ces heures où tout semble faire naufrage. Le Seigneur se réveille pour réveiller et raviver notre foi pascale. Nous avons une ancre : par sa croix, nous avons été sauvés. Nous avons un gouvernail : par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons une espérance : par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. Dans l’isolement où nous souffrons du manque d’affections et de rencontres, en faisant l’expérience du manque de beaucoup de choses, écoutons une fois encore l’annonce qui nous sauve : il est ressuscité et vit à nos côtés. Le Seigneur nous exhorte de sa croix à retrouver la vie qui nous attend, à regarder vers ceux qui nous sollicitent, à renforcer, reconnaître et stimuler la grâce qui nous habite. N’éteignons pas la flamme qui faiblit (cf. Is 42, 3) qui ne s’altère jamais, et laissons-la rallumer l’espérance.

Embrasser la croix, c’est trouver le courage d’embrasser toutes les contrariétés du temps présent, en abandonnant un moment notre soif de toute puissance et de possession, pour faire place à la créativité que seul l’Esprit est capable de susciter. C’est trouver le courage d’ouvrir des espaces où tous peuvent se sentir appelés, et permettre de nouvelles formes d’hospitalité et de fraternité ainsi que de solidarité. Par sa croix, nous avons été sauvés pour accueillir l’espérance et permettre que ce soit elle qui renforce et soutienne toutes les mesures et toutes les pistes possibles qui puissent aider à nous préserver et à sauvegarder. Étreindre le Seigneur pour embrasser l’espérance, voilà la force de la foi, qui libère de la peur et donne de l’espérance.

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Chers frères et sœurs, de ce lieu, qui raconte la foi, solide comme le roc, de Pierre, je voudrais ce soir vous confier tous au Seigneur, par l’intercession de la Vierge, salut de son peuple, étoile de la mer dans la tempête. Que, de cette colonnade qui embrasse Rome et le monde, descende sur vous, comme une étreinte consolante, la bénédiction de Dieu. Seigneur, bénis le monde, donne la santé aux corps et le réconfort aux cœurs. Tu nous demandes de ne pas avoir peur. Mais notre foi est faible et nous sommes craintifs. Mais toi, Seigneur, ne nous laisse pas à la merci de la tempête. Redis encore : « N’ayez pas peur » (Mt 28, 5). Et nous, avec Pierre, « nous nous déchargeons sur toi de tous nos soucis, car tu prends soin de nous » (cf. 1P 5, 7).

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