Ciel, purgatoire, enfer
Dimanche 1er novembre nous avons levé les yeux vers le Ciel, en fêtant la « Toussaint », tous les saints, c’est-à-dire nos frères et sœurs décédés et déjà entrés au Ciel, dans la Gloire et la Joie éternelles de Dieu. En effet, le Seigneur a élu chacun d’entre nous pour que nous soyons « saints et immaculés en sa présence, dans l’amour » (Ephésiens 1,4) !
Le lendemain, le 2 novembre, nous avons tourné le regard vers nos frères et sœurs décédés mais qui ont encore besoin de nos prières pour entrer dans le Royaume. Autrement dit, ceux qui sont au « purgatoire », le lieu où on est purifié pour entrer « tout propre » dans la « salle des noces » auprès de Dieu. Le purgatoire est une bonne nouvelle qui nous dit que « notre saleté ne nous tache pas éternellement, si nous sommes demeurés tendus vers la vérité et vers l’amour. » (Lettre encyclique Spe salvi, n°47, 2007). La miséricorde de Dieu a prévu ce rattrapage.
Il y a également la réalité, dramatique, de l’enfer. Elle découle de la nature même de l’amour, qui laisse l’homme libre : « Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l’amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge ; des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l’amour. » (Spe Salvi, n°46). La conscience de cette vérité est pour nous salutaire, car elle nous préserve de l’endormissement et de l’inconscience.
Ces réalités éternelles nous éclairent sur ce qui dans notre vie est essentiel ou non. L’essentiel, c’est d’aimer (c’est-à-dire se donner) et de chercher la vérité. Elles nous invitent aussi à écarter les mauvaises peurs : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. » (Matthieu 10,28).
Marchons avec confiance dans l’amour miséricordieux de Dieu. Et comme la Vierge Marie nous y invite si souvent, prions pour les pécheurs.
Père Benoit Leclerc