Qu’est-ce que la dysphorie de genre ?

Récemment, avec d’autres animateurs d’aumônerie du quartier, nous avons eu une formation sur la dysphorie de genre, réalité qui fait parler d’elle, notamment chez les jeunes.

La dysphorie de genre est le fait, pour une personne, de ressentir une inadéquation entre son sexe biologique, et son sexe ressenti. Commençons par dire que ce phénomène a existé depuis des siècles, dans toutes les civilisations, sans que l’on sache vraiment l’expliquer. En majorité il s’est agi de garçons, ressentant qu’ils étaient des filles. Ce phénomène – du reste très minoritaire- est donc bien réel, et cause d’inconfort pour ne pas dire de souffrance. Il appelle donc toute notre compassion.

La dysphorie de genre a cependant pris de l’ampleur ces dernières années. Certes, en partie parce qu’aujourd’hui c’est moins tabou, et donc davantage de personnes en ont parlé.
Mais aussi (surtout ?) parce qu’aujourd’hui encouragement est fait aux jeunes de « transitionner », c’est-à-dire d’effectuer la transition sociale (être désormais reconnu et considéré par son entourage comme de l’autre sexe, en opposition avec son sexe biologique ; cf. par ex. la circulaire Blanquer du 29 sept. 2021, pour l’Education Nationale) et physique (traitement hormonal principalement). En général, un jeune qui passe par une période d’inconfort dans le rapport à son identité sexuelle, avant ou durant la puberté, voit cet inconfort se résorber ou se résoudre à la fin de la puberté. Mais l’encouragement à la transition change la donne.

Notons qu’on propose des traitements qui n’ont rien d’anodin, et souvent irréversibles. Dans les pays nordiques ou anglo-saxons, plus avancés que nous sur ces sujets, mais aussi plus pragmatiques et moins dogmatiques, les témoignages de déceptions arrivent et sont nombreux*.

Bien sûr, toute personne, et notamment tout jeune, exprimant une dysphorie de genre, mérite notre écoute et notre attention. Il est essentiel de dialoguer. Mais cela ne lui rend cependant pas service de valider un genre qui n’est pas le sien.

Père Benoit Leclerc

* voir par ex. le réseau social reddit/detrans

PS : Il existe un bon ouvrage sur le sujet : « Enquête sur la dysphorie de genre », Pauline Quillon

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