Qui n’a entendu ces mots du président JF Kennedy qui, dans sa recherche de solutions pratiques pour promouvoir la paix était poussé par la fragilité de l’humanité et sa communauté de destin :
« En dernière analyse, notre lien commun fondamental, c’est le fait que nous habitons tous sur cette planète. Nous respirons tous le même air. Nous chérissons tous l’avenir de nos enfants. Et nous sommes tous mortels » (Discours à l’université de Washington, 10 juin 1963).
Mais la Révélation nous fait prendre conscience, par les fêtes de la Sainte Trinité et du Saint Sacrement, d’un élément plus fondamental encore de l’unité du genre humain : notre vocation à revenir à l’Un. Nous serons un, lorsque tout sera achevé. Selon la prière du Christ :
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi » (Jean 17, 21-23).
L’unité, dans le Christ, nous la vivons par le Saint Sacrement qui nous unit au Christ. Lui-même, dans sa personne divine, unit les natures divine et humaine par son incarnation. Et dans la Trinité, par l’union des personnes divines, notre unité se réalise avec le Père, dans l’Esprit Saint.
Tant que nous vivrons ici-bas, nos divergences et nos oppositions continueront à nous lancer les uns contre les autres. Mais les enfants de Dieu vivent déjà pour une part de cette unité. Alors que les conflits font mal, qu’ils sautent aux yeux, notre unité est cachée. Elle vient de Dieu. Elle nécessite un acte de foi, de relativiser les oppositions, de contempler.
Père Jean-Pierre Durand