La joie de la conversion

Jean-Baptiste est envoyé en avant de Jésus, pour préparer son chemin. Il prêche, dans le désert, un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Et les foules viennent à lui ! « Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ». Que viennent-ils donc chercher ? Pourquoi un tel déplacement ? Qu’attendent-ils de cet homme excentrique, « vêtu de poil de chameau », se nourrissant « de sauterelles et de miel sauvage » ? En quoi ce que prêche Jean-Baptiste est-il attirant ?

Est-ce que le train-train de leur vie ordinaire les lasse ? Ont-ils soif d’autre chose ? Sont-ils accablés par le poids de leurs soucis ? Aspirent-ils à un souffle nouveau ? Est-ce qu’ils pressentent, en l’entendant, qu’il y a plus à attendre ? Quoi qu’il en soit, ils ont fait le déplacement.

Et ils ne seront pas déçus ! Jean-Baptiste le dit clairement : oui il y a plus à attendre, car Jésus vient :

« Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi »

Il y a donc plus à attendre. Où que nous en soyons aujourd’hui, Jésus-Christ peut et veut nous donner davantage, nous emmener plus loin. La voix de Jean-Baptiste résonne pour faire vibrer au fond de nous cette aspiration à plus grand, plus vrai, plus beau pour notre vie et pour ce monde. Ecoutons sa voix, comme les foules qui se sont pressées autour de lui. Croyons-le quand il nous annonce la venue de Jésus qui nous « baptisera dans l’Esprit Saint ».

La conversion, c’est oser le déplacement, pour répondre à ce désir éveillé en nous. Et la conversion conduit à la joie. C’est ce que nous proclamerons le 3ème dimanche de l’Avent (13 décembre, dimanche de Gaudete (de la joie)) : c’est la volonté de Dieu que nous soyons toujours dans la joie !

P. Benoit Leclerc

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