Son empire n’aura pas de fin

Le dernier dimanche de l’année liturgique, nous contemplons le Christ, roi de l’univers.

Nous ne voyons pas encore ici-bas que tout lui soit soumis. Dans l’agitation des rues commerçantes  ou le calme parfois trompeur des zones résidentielles de notre quartier, le Christ règne-t-il ? Entre un étalage de fruits exotiques et la vitrine d’un traiteur chinois, l’altercation entre un automobiliste et un cycliste, les flots de personnes déversées des bouches de métro, l’étudiant qui révise son examen dans sa chambre du 6e étage… l’infinie diversité des conditions et des occupations humaines.

« Toutes les nations seront rassemblées devant lui », dit le Christ. Aucun individu ni aucune situation ne lui échappe, lui qui est venu récapituler l’humanité entière en un seul corps. Invisiblement, insensiblement, la valeur de tout geste et de toute parole est subordonnée à cet unique but, être UN dans le Christ, lui qui s’identifie à chacun, spécialement à l’homme pauvre. Dans le brouhaha et le tumulte apparent du monde se joue un tri inexorable et intérieur, de ceux qui se rapprochent du but et de ceux qui s’en éloignent, et les attractions universelles et contraires de la grâce et du monde sur les âmes. Jusqu’à ce qu’apparaissent dans la lumière du Dieu d’Amour la vérité des coeurs et le travail de la grâce dans la transformation de l’âme des saints de toutes nations, peuples et langues.

Pouvoir universel de sanctification qui n’admet d’autre limite que le respect de la liberté de sa créature. Mais qui n’a de cesse de descendre dans les derniers recoins de sa personnalité pour remporter son oui le plus parfait, dans le oui du Christ à la volonté du Père.

Père Jean-Pierre Durand

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