La Journée mondiale de prière pour les vocations, du dimanche 21 avril, nous fera relire le passage de l’évangile du Christ « Bon pasteur » qui donne sa vie pour ses brebis. Le Seigneur appelle des femmes et des hommes à se consacrer à lui pour servir le monde dans son rapport avec Dieu de façon à constituer l’Eglise qu’il leur faudra aimer.
Le cardinal Henri de Lubac (+1991) avait ces paroles toujours d’actualité sur l’Eglise :
Je ne suis pas prophète, même à court terme, et l’an 2000 ne m’impressionne pas comme, selon la légende, l’an mille aurait partout impressionné la chrétienté. A en juger par l’histoire, par la situation actuelle, surtout par la mystérieuse interrogation du Christ, je suppose que l’Eglise passera encore par de rudes épreuves, des persécutions, des affaissements aussi, des crises de tout genre, que beaucoup de changements imprévisibles renouvelleront sa face humaine ; je crois que c’est pour elle une chance de n’apparaître nullement triomphante ; j’ai en même temps l’assurance qu’elle demeurera fidèle au Seigneur dont elle a reçu l’Esprit ; qu’elle aura peut être ici ou là des périodes de large expansion mais que, même à la supposer réduite à un petit troupeau, elle porte l’espérance du monde. Elle a les paroles de la Vie éternelle et elle vivra, transfigurée, dans la Jérusalem céleste…
Puisque, pour les vocations, le Seigneur nous a surtout demander de prier, car c’est lui qui appelle ceux qu’il désire, prions-le de susciter encore des jeunes hommes et femmes qui verront la beauté de son Eglise, comme l’ajoutait le cardinal de Lubac :
… J’aime notre Eglise dans ses misères et dans ses humiliations, dans les faiblesses de chacun de nous comme dans l’immense réseau de ses saintetés cachées. Je l’aime dans son grand effort de renouvellement marqué par le récent concile.
Père Jean-Pierre