Nous nous acheminons au cours de ces deux semaines vers la fête de la Pentecôte et il nous faut entrer dans un désir toujours plus grand de recevoir l’Esprit Saint.
Bien sûr, nous l’avons déjà reçu : au baptême et une nouvelle fois à la confirmation et à chaque sacrement Dieu touche notre âme. Ainsi Jésus disait à ses apôtres : « Vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous » (Jean 14, 17). Et pourtant, il ajoute : « Il sera en vous », au futur. L’Esprit Saint ne demande qu’à augmenter la part que nous avons déjà reçue. Il nous revient donc de le lui demander : « Viens, Esprit Saint ». Les hymnes traditionnelles à l’Esprit Saint commencent ainsi : « Viens Esprit saint » ou « Viens Esprit créateur ». Car Dieu ne veut pas autre chose que susciter en nous cette aspiration du Saint Esprit. Que nos cœurs deviennent pauvres au point de crier vers lui, de le supplier qu’il descende en nous. En effet, le Christ nous a sauvés, par sa passion et sa résurrection, mais encore faut-il recevoir son salut. Or c’est par l’envoi de l’Esprit Saint en nos cœurs que Jésus a voulu que son salut nous parvienne, que nous soyons habités et transformés, sanctifiés et devenions des pierres vivantes de son peule, l’édifice qu’il construit et habite dans notre monde, l’Eglise, vrai sanctuaire de sa présence. Saint Séraphim de Sarov (moine orthodoxe russe du 18e s.) rappelait :
Le vrai but de la vie chrétienne consiste en l’acquisition du Saint-Esprit de Dieu. Quant à la prière, au jeûne, aux veilles, à l’aumône ou toute autre bonne action faite au nom du Christ, ce ne sont que des moyens pour l’acquisition du Saint-Esprit.
« En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous » (Jean 14, 20).
Père Jean-Pierre Durand