« C’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil » (Rm 13, 11)
Saint Paul dit de nous réveiller. Et à travers lui, c’est l’Eglise qui nous rappelle cette nécessité, pour ne pas rater la venue du Christ dans nos vies.
“Je dors, mais mon cœur veille”, dit la bien-aimée du Cantique des cantiques, le livre de la Bible qui décrit l’amour que l’on a pour Dieu avec les mots de l’amour humain (5, 2) :
Je dors, mais mon cœur veille. J’entends mon bien-aimé qui frappe. « Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit. »
En ce temps de l’avent, c’est certainement le cœur qui doit veiller.
Qu’est-ce qu’entend le cœur qui veille auprès de Jésus Christ ? Il entend Jésus qui frappe à la porte précisément de son cœur, il demande qu’il lui ouvre.
Tout le temps de l’avent est là : un réveil, bien sûr, mais un réveil de notre cœur, de notre amour pour Dieu, de notre foi. Pour lui ouvrir. Car il est là et il frappe, il veut entrer.
Tout le temps de l’avent est également là, dans une attente. Celle de la venue, de l’avènement de Jésus. “Jésus parlait de sa venue”, nous dit l’évangile.
Tout le temps de l’avent est encore là, dans un fait, qui est que Jésus est celui qui vient maintenant, qui se rend présent, qui s’approche de nous, tous les jours. Et donc qui veut être attendu, dans une attente amoureuse, un réveil de notre cœur.
Tout le temps de l’avent est enfin dans un creux, un manque : le bien-aimé n’est pas là. Heureux celui qui s’est laissé appauvrir et qui éprouve ce manque. C’est pour lui que vient Jésus.
Père Jean-Pierre Durand