Plongés au sein du monde, au point d’en faire corps, de vivre ses joies et ses espoirs, ses limites et ses souffrances, Dieu nous rejoint dans la liturgie par ce qu’on appelle le temps ordinaire. Non pas dans le sens où il ne s’y passe rien d’intéressant, mais au sens de familier, d’habituel, ce qui fait le quotidien de la vie chrétienne.
Or ce quotidien est marqué par la présence de Dieu, parfois ténue, mais souvent lumineuse qui éclaire la vie et le visage des chrétiens. De même que Jésus portait la lumière qui l’habitait aux Galiléens plongés dans l’obscurité de l’incroyance :
Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée. (Matthieu 4, 16)
De même, dans les situations souvent mortifères qui constituent l’aujourd’hui de nos contemporains, les chrétiens manifestent par leur espérance et leur mode de vie très particuliers, une lumière. Ceux qui nous entourent peuvent lutter contre elle, ils ne parviennent pas à en faire abstraction.
Leur quotidien trop souvent « à l’ombre de la mort » doit nous aiguillonner. Comment rester insensible aux maladies de l’âme qui les emportent en bien plus grand nombre encore que les maladies du corps ? Il nous faut retrouver l’urgence des âmes. Le simple quotidien de notre vie chrétienne, lorsqu’il est vécu pleinement, nous en donne les moyens. Combien est alors grande notre joie lorsqu’une personne peut s’exclamer comme le vieillard Siméon :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples. » (Luc 2, 32)
Le week-end des 14 et 15 mars, nous serons aidés par Les Parcours Alpha et Talentheo, pour revoir la pastorale de notre paroisse en ce sens.
Bon temps ordinaire à chacun !
Père Jean-Pierre Durand