Soeurs Servantes des Pauvres

servantes_pauvresA droite de l’église Saint Joseph Artisan : le couvent Sainte Françoise Romaine de la congrégation des Soeurs Servantes des Pauvres.

« Un seul et même amour au service de Dieu et des pauvres »

servantes-des-pauvres-1-450« Les sœurs joindront les œuvres de la vie active aux exercices de la vie contemplative à l’exemple de sainte Françoise Romaine qui fut tout ensemble une parfaite bénédictine et une vraie Servante des Pauvres » (Dom Camille Leduc fondateur de la congrégation).

La mission des Servantes des Pauvres

« Le service des Pauvres et des malades peut être regardé comme la continuation et le prolongement du culte eucharistique. Après avoir servi le Seigneur aux pieds des autels, la Servante des Pauvres continue de le servir au chevet des malades et des mourants » (Dom Leduc).

« L’esprit de la Règle de saint Benoît imprégnera l’activité charitable que la Sainte Église leur a confiée en instituant la congrégation » (Déclaration 1).
C’est au chapitre IV, des ‘Instruments des bonnes œuvres’, que Dom Leduc va puiser pour tracer les grandes lignes de la mission des sœurs :

  • Soulager les pauvres
  • Vêtir ceux qui sont nus
  • Visiter les malades
  • Ensevelir les morts
  • Secourir ceux qui sont dans l’épreuve
  • Consoler les affligés

Cette mission va donc s’exercer auprès des malades les plus pauvres et les plus défavorisés.

« Les plus malheureux seront leurs préférés » (Dom Leduc).

Le service des malades pauvres

servantes-des-pauvres-2« Avant tout et par-dessus tout, on prendra soin des malades et on les servira comme s’ils étaient le Christ en personne » (Règle de saint Benoît, Ch. XXXVI).

Dom Leduc ne se lassait pas de rappeler cet enseignement :

« Soigner les malades, n’est-ce pas soigner Notre Seigneur souffrant ? La Servante des Pauvres doit considérer Notre Seigneur Jésus Christ comme son modèle dans le service des Pauvres et comme l’objet de ses soins en assistant les malades ».

« Chaque sœur, en approchant les plus pauvres, sera appelée à imiter l’exemple plein de tendresse du Bon Pasteur » (Décl. 27). Les sœurs sont confrontées à des situations familiales et sociales précaires. De nos jours encore, que de familles en difficulté, de personnes âgées isolées, de marginaux…

L’activité de la Servante des Pauvres s’exerce essentiellement à domicile.

Avant de quitter la communauté, celle-ci se rend à la chapelle pour demander à Dieu les grâces nécessaires pour remplir sa mission et recevoir sa bénédiction. Suivant l’exemple du Seigneur, elle souhaite la paix en arrivant chez le malade en redisant les paroles de Jésus : « Paix à cette maison » (Lc 10, 5). La maison du Pauvre est considérée comme la maison même du Seigneur et c’est pour cela que la sœur n’y pénètre qu’avec foi et respect.

servantes-des-pauvres-3Elle ne reste étrangère à aucun genre de service dans la maison des malades. Tout devient l’objet de sa sollicitude, le malade et la famille qui l’entoure. « La Servante des Pauvres doit se regarder comme une sœur et même comme une mère au milieu des Pauvres » (Dom Leduc).

Les sœurs travaillent en étroite collaboration avec le médecin pour assurer des soins de qualité. Si la législation fait obligation aux infirmières religieuses ou laïques de percevoir les prestations de Sécurité Sociale, les sœurs sont attentives à maintenir l’esprit de gratuité voulu par Dom Leduc. Il se manifeste spécialement dans l’action désintéressée. Les sœurs n’épargnent ni leur temps ni leur peine et demeurent attentives à rendre le petit service non rétribué, non commandé, mais qui marque une attention à la personne et à ses besoins.

Si la compétence est indispensable, chaque sœur se souvient aussi qu’elle est « appelée à exercer au milieu des Pauvres un véritable apostolat. Il ne leur suffit pas – dit Dom Leduc – de savoir faire un pansement ; elles doivent encore et surtout travailler au salut des âmes, tout en procurant le soulagement des corps… C’est même là, la plus belle mission des Servantes des Pauvres ».

servantes-des-pauvres-4Dès l’origine, Dom Leduc s’était montré très soucieux de l’accompagnement des malades pauvres en fin de vie. Il donnait ces précieux conseils : « La charité de la sœur doit croître, en quelque sorte, avec la douleur des mourants. À mesure que la mort approche il convient de redoubler de zèle, de dévouement et de res- pect pour le malade. Tout en s’occupant de prier pour secourir l’âme, la sœur veillera à procurer tous les adoucissements qui peuvent diminuer la douleur des derniers instants ». Et « À mesure que les souffrances du malade augmentent, il faut multiplier les soins et les prévenances ».

L’esprit de famille

servantes-des-pauvres-5« Soyez bien unies mes enfants »

Dom Leduc insistait tout particulièrement sur l’esprit de famille qui caractérise la vie bénédictine.

  • Qu’ils se préviennent d’honneur les uns les autres.
  • Qu’ils supportent avec une grande patience les infirmités d’autrui soit corporelles, soit spirituelles.
  • Qu’ils s’obéissent à l’envi les uns aux autres.
  • Que nul ne cherche ce qu’il juge devoir lui être avantageux,
    mais plutôt ce qui l’est aux autres.
  • Qu’ils acquittent la dette de la charité fraternelle chastement.
  • Par amour qu’ils craignent Dieu.
  • Qu’ils aiment leur abbé d’une affection humble et sincère.
  • Qu’ils ne préfèrent absolument rien à Jésus Christ,
    lequel daigne nous conduire tous ensemble à la vie éternelle.

(Règle de saint Benoît – Ch. LXXII)

servantes-des-pauvres-6Malgré la diversité des âges, des tempéraments et des cultures, l’amour du Seigneur unit tous les membres de la communauté dans le respect, l’estime mutuelle et la confiance. Au retour de leur mission, les sœurs trouvent dans cette vraie famille un soutien et une joie profonde. Elles n’oublient jamais que leur service est une œuvre commune qui exige la collaboration de toutes : l’apostolat fécond à l’extérieur de la communauté n’est que le rayonnement de la ferveur de toutes à l’intérieur.


En savoir plus :  Le site de la congrégation

A l’entrée du couvent : la statue Notre-Dame des Malades

214, rue La Fayette – Paris 10e