La paroisse accueille une antenne de l’association Le Rocher, Oasis des Cités.

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Chers tous,

Voilà une nouvelle année qui se finit. Je tenais à vous donner des nouvelles de mon engagement au sein du Rocher et vous faire part de quelques pépites qui m’ont touché.

Depuis 20 ans, avec Le Rocher, des familles, des jeunes en service civique, des bénévoles vont vivre dans des cités pour oser la rencontre. Et ça marche ! Le Rocher propose une réponse innovante à la fracture sociale au travers d’un choix clair : celui d’habiter au cœur des quartiers urbains en difficulté, pour tisser des relations de proximité et de confiance avec les habitants.

Le Rocher a une année de plus. Il approche de ses 20 ans et continue à toucher ceux qui s’approchent.

De mon côté, je continue à m’émerveiller de pouvoir concilier, au quotidien, un job et une mission au service du bien commun. En effet, je mesure tous les jours l’enjeu d’oser la rencontre pour construire une société meilleure, plus solidaire, juste et fraternelle.
Nous avons accompagné plus de 3 000 personnes cette année, nous avons organisé plus de 2000 ateliers, plus de 2000 visites à domicile, plus de 250 sorties et 70 camps, séjours et avons accueillis plus de 1000 personnes, venant oser la rencontre à partir de quartiers plus favorisés. Nous avons accompagné plus de 200 personnes vers l’emploi…

Je suis marqué par les rencontres et les accompagnements que nous faisons sur le terrain. En partageant le quotidien des habitants de ces quartiers, c’est très souvent l’occasion d’écouter des vies remplies de difficultés ou de souffrance. C’est aussi l’opportunité de pouvoir mesurer le chemin parcouru par de nombreux jeunes ou moins jeunes qui nous remercient de notre présence et de l’accompagnement : « Merci, quand je vous vois, j’ai de nouveau foi en l’humanité », « c’est bien ce que vous faites-vous savez, et les habitants du quartier ils le sentent que vous êtes bons, on vous le rendra », « Je me demandais ce que des étrangers faisaient ici  ! » [en parlant de nous], « waw, c’est la première fois que je vois ça. On a parlé avec des gens de partout, des jeunes, des vieux, et sans barrière communautaire ! », « Le Rocher, c’est la famille : dès que tu rentres, tu oublies direct d’où tu viens, ta couleur, ton origine, ta religion ». Quelle joie de pouvoir être là !

Je suis très impressionné par le don et l’engagement radical des équipesqui lâchent tout pour aller vivre au sein de ces quartiers.
« Alors oui, le Rocher n’a pas bouté le trafic hors de France, ni mis fin à la délinquance ou à la radicalisation… Nous ne faisons que semer et seul l’avenir nous dira si cela a porté du fruit, parce que le temps sur lequel nous travaillons est celui de l’Homme, pas de l’immédiateté » nous a dit il y a quelques jours une volontaire, présente depuis 3 mois dans une de nos antennes. 3 mois qui permettent déjà de mettre des mots sur ce que vivent les volontaires, les familles, de ce qu’est cette France fragmentée. Un stagiaire d’une grande école de commerce nous écrivait ces mots à la fin de son stage d’immersion d’un mois : « On peut voir la société de deux manières : un ensemble d’individus qui essayent chacun d’aller le plus loin possible ou un corps avec une unité, des maladies et qui ne peut pas être réellement fonctionnel tant qu’il n’est pas guéri. Le Rocher soigne localement ce corps avec de grands moyens et une volonté encore plus grande. La maladie, c’est l’inégalité des chances. Certains par leur situation ont moins de chance de profiter des avantages de la société. La force du Rocher, c’est de personnaliser l’aide en fonction du besoin ».

Je suis interpellé par les rendez-vous que nous avons avec des entreprises ou des institutionnels publics. Lors d’une rencontre avec les équipes du Rocher, le 17 octobre, Mme Belloubet, ministre de la Justice, a confié à l’équipe du Rocher : « Je crois beaucoup à ce que vous faites au Rocher, au suivi individualisé. C’est un travail de dentelle ». Nous avons reçu l’ensemble des présidents de région des EDC (Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens) une journée à Bondy. Leur retour est limpide « vous êtes un garage de réparation de la fracture sociale ». Récemment, lors d’une visite de M. Castaner, ministre de l’intérieur, aux Mureaux, un préfet nous disait « vous êtes une offre alternative dont la société a besoin ». Avant-hier, une des responsables d’un bailleur social nous disait « vous êtes uniques. Vous, c’est le don de soi ! ».

Vous l’avez compris je reste toujours mobilisé et porté par cette œuvre, convaincu que c’est la rencontre qui transformera le monde.
Nous continuons à porter un nombre important de projets au cours de l’année à venir (insertion, Atelier d’alphabétisation, formation à la laïcité, …)

Nous avons besoin de vous, de votre soutien et de votre investissement à nos côtés, pour continuer cette aventure pour encore plus de présence et de projet d’accompagnement.

Je soutiens le Rocher

Merci de votre soutien et Joyeux Noël !